Emmanuel Barot
Les principaux résultats du second tour, sans préjuger d’une analyse plus approfondie pour l’instant, sont déjà très instructifs. Macron est élu avec 66,1% des suffrages exprimés contre 33,9% pour Marine Le Pen, soit approximativement 20,7 millions de voix pour le premier, et 10,6 millions pour la seconde. Il s’agit donc là d’un large record historique pour le parti frontiste, qui gagne 3 millions de voix par rapport au premier tour. Mais cela correspond, respectivement, à 43,6 % et 22,4 % des inscrits. Sans même parler de la partie importante des classes populaires qui n’est pas inscrite, cela place au deuxième rang les 34 % d’inscrits, soit plus de 16 millions de personnes, qui n’ont voté pour aucun des deux candidats, avec 12,1 millions d’abstentionnistes (25,4 %), score le plus élevé depuis 1969, et 4 millions et quelques de bulletins blancs et nuls (presque 11,5 % des votants), ce qui ne s’était jamais vu sous la Ve République. Ce record est au moins tout autant historique. A tous égards, ces résultats cristallisent le tournant profond en cours dans la situation politique française, et confirment que nous entrons dans une ère d’incertitudes et d’instabilité majeures.
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